Preparation a la naissance dans l’eau

Editor’s note: This article first appeared in Midwifery Today, Issue 54, Summer 2000.
La note du rédacteur: Originallement publié dans Midwifery Today Issue 54, été 2000.
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Il y a 3 ans un club privé m’a demandé de mettre au point un programme de travail prénatal. Nous avons acquis des «nouilles» en mousse sur lesquelles les femmes peuvent s’asseoir et flotter dans l’eau profonde, sans serrer le ventre. Ainsi elles flottent avec de l’eau jusqu’aux épaules. Nous travaillons sur 3 séances de 45 minutes par semaine. Cela permet aux femmes, qui, en dehors de la grossesse, font du jogging ou d’autres sports intensifs, de se donner assez à fond.

Les exercices entraînent aussi bien au niveau cardio-vasculaire qu’au niveau de la force. Même une femme peu sportive peut participer, puisque j’encourage les femmes à travailler à leur propre rythme. Bien souvent les femmes se joignent à nous quand leurs exercices physiques habituels deviennent impraticables. Elles découvrent rapidement les bénéfices de l’eau! Elles s’y trouvent une mobilité bien meilleure, davantage d’endurance, et elles se sentent quasi légères. Elles ressentent une agréable température, une diminution de leur rétention d’eau, et un grand bien-être émotionnel. Les femmes créent un réseau d’amitié et d’entraide. Je réponds à leurs questions en tant que sage-femme et je les rassure sur leurs changements corporels. J’essaie de les rassurer et d’atténuer leurs peurs. Ces rencontres se poursuivent en dehors des séances, lors de «bavardages» autour d’un verre.

Les nageuses vont donner naissance à l’hôpital, à la maison, ou en clinique. Ce mixage permet à chacune de préciser son propre projet de naissance, en respectant les autres. La majorité attend son premier bébé, et ces femmes sont donc inquiètes et peu informées. Les voir se transformer et s’épanouir en femmes confiantes et riches de l’énergie de la naissance est étonnant. Elles mettent au point des projets de naissance, regardent des vidéos, et peuvent informer leur soignant de leurs désirs. Elles gardent aussi une bonne image corporelle, raffermie par les exercices.

Les femmes qui ont déjà donné naissance, viennent aux séances avec celles qui sont encore enceintes. J’encourage les femmes à venir en postnatal à nous rejoindre, quand elles se sentent prêtes à le faire, et les bébés sont sur le bord et je les surveille. Je les aide à retrouver leur forme physique, et ainsi l’entraide continue.

Les dames se retrouvent pour manger, après la naissance, et elles s’appellent pour des conseils. Je n’ai pas vu de dépression postnatale. Je pense que c’est dû au soutien affectif échangé. Peut-être aussi est-ce dû au bon exercice: la libération des endorphines, l’amélioration de la circulation sanguine, crée un bon équilibre intérieur favorable au bonheur.

En combinant les bienfaits de l’eau et des exercices, on favorise des naissances plus faciles. Ces femmes tendent à avoir moins d’interventions, un travail plus court et moins de césariennes. Elles ont aussi moins de complications en prénatal, et récupèrent plus vite.

Les bienfaits de l’eau sont connus depuis l’antiquité. Mes observations ne passent pas par une documentation formelle, mais il paraît tout à fait favorable aux femmes enceintes de chercher un environnement aquatique.

Pourquoi l’eau?

L’exercice aquatique avant la naissance offre bien des bénéfices à la mère, tant au plan physiologique que psychologique. L’eau est un milieu rassurant que les femmes peuvent utiliser au fur et à mesure de leurs changements corporels.

Pour comprendre la dynamique physiologique de l’eau, il faut penser à la pression hydrostatique. Quand on plonge un corps dans l’eau jusqu’aux épaules, deux phénomènes importants se produisent: le corps flotte et la pression de l’eau sur la peau, le corps étant en mouvement, crée des effets hydrostatiques, ce qui aide les fluides corporels à circuler sans efforts vers le haut du corps. Par exemple si vous avez des pieds gonflés, et que vous battez des pieds dans l’eau, l’effet combiné de la pression hydrostatique et du mouvement diminue ce gonflement.

La pression hydrostatique pousse les fluides extra-vasculaires vers le lit vasculaire, ce qui augmente le flot utérin. Le flot utérin est essentiel pour un placenta et un bébé sain. Les mouvements du corps immergé à une profondeur suffisante (immergé jusqu’aux épaules et ne touchant pas le fond), la pression hydrostatique aide le sang à refluer vers le cœur plus facilement, ce qui est excellent pour stabiliser la pression artérielle.

Un autre bénéfice est la diminution de l’œdème: le mouvement crée une pression de l’eau de l’ordre de 6 kilos. Cette pression «squeeze» et masse les fluides qui vont ainsi réintégrer les tissus où ils seront réabsorbés et éliminés. La flottaison de l’eau offre des possibilités de mouvements plus faciles et sans choc ni contrainte mécanique. La femme enceinte peut donc bouger de façon totalement impossible sur le sol.

Dans l’eau, malgré l’effort physique, la température corporelle reste modérée, ce qui permet de travailler énergiquement sans risque. Il n’y a pratiquement aucun risque de se blesser.

Flotter est un tel soulagement! Cela permet de se détendre et de prendre plaisir aux mouvements sans crainte.

Jill Cohen habite à Mill City, Oregon, avec deux de ses quatre enfants. Ayant travaillé en tant que sage-femme pendant 20 ans, elle retourna à l’école pour devenir infirmière. Elle travaille actuellement dans une petite hôpital rurale comme infirmière obstétricale principale. Entre 1990 et 2007 elle était rédactrice adjointe de la revue Midwifery Today.

About Author: Jill Cohen

Jill Cohen lives in Mill City, Oregon, with two of her four children. After 20 years as a lay midwife she returned to school to become an RN. She is currently working in a small rural hospital as a primary OB nurse. She was the associate editor of Midwifery Today magazine from 1990 to 2007. View all posts by

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